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Biodiversité et économie
18 février 2014

Paiements pour services environnementaux ou PSE

Paiements pour services environnementaux ou PSE 

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Au Honduras, l’association chargée de la gestion de l’eau a proposé à la communauté du parc national de Pico Bonito de payer pour ce service. Evidemment, tout le monde a refusé.   Ils disaient “ Nous sommes pauvres, c’est au gouvernement de le faire”. On a réussi à les convaincre de payer 5 centimes de dollars par famille et par mois pour voir un changement. Un an plus tard, les femmes ont commencé à ressentir un changement positif.

 

Aujourd’hui, ils payent 2.5 dollars par mois et veulent créer un fond environnemental pour reboiser leurs micro-bassins, sans avoir recours à la coopération internationale, combattre les incendies, prévenir les maladies de la forêt, lutter contre l’abbatage illégal d’arbres.  Ils sont prêts à payer 5 centimes supplémentaires pour mettre en place ce fond environnemental, signe que le projet fonctionne et qu’ils en voient les bénéfices.

 

Pour entreprendre un Paiement pour Service Environnemental, il faut d’abord être bien sûr de l’origine et des objectifs de ces fonds. Les clauses du document à signer doivent être très claires, et ne doivent pas nuire aux intérêts de la communauté locale.

 

Les gens de Palin disent que protéger la forêt comme il se doit coûte 300 000 Quetzals. Ils commencent à prendre conscience que cela a un coût , que ce sont des gens extérieurs à la communauté qui profitent de l’eau et qu’il n’y a jamais aucune compensation. Il y a déjà des résultats positifs. Dans mon organisation, située dans les territoires indiens du Costa Rica, les Paiements pour services environnementaux nous ont permis de construire des écoles, des collèges, des routes, des aqueducs, des maisons. En six ans, nous avons réussi à résoudre le problème de l’eau, qui venait à manquer trois à quatre mois par an. Avec l’aide des municipalités, nous avons réussi à légaliser les micro-bassins afin qu’ils appartiennent aux mêmes communautés pendant 50, 100 ans.

 

En moins de cinq ans, ils ont réussi à établir le débit annuel et ils respectent la règlementation qu’ils ont eux-mêmes mise en place. Aujourd’hui, elles sont devenues des micro-entreprises communautaires de distribution de l’eau, et réfléchissent à la façon dont elles vont réinvestir les 15 à 20 000 dollars économisés. Ils sont satisfaits d’avoir résolu le problème de l’eau. Pour nous, la lutte pour la défense des territoires indiens a été cruciale. Nous avons entamé des procédures judiciaires, entrepris des procès, et poursuivi l’Etat pour les délimitations territoriales et au bout de cinq ans, nous venons de récupérer 5000 hectares. C’est grâce aux Paiements pour Services Environnementaux que nous avons pu payer les avocats.

 

L’extraction adéquate du Xate, est encouragée qui est une palme qui pousse dans la jungle, est encouragée financièrement par les Paiements pour Services Environnementaux. Les communautés tirent alors un bénéfice supplémentaire de cette activité traditionnelle. Les gens sentent qu’ils ont un pouvoir et qu’il y a une prise de conscience. Avec tous ces processus, ils doivent être extrêmement participatifs.

 

En fait, les Paiements pour Services Environnementaux ne sont qu’un outil qui vient s’ajouter à leur système de production agricole, à l’élevage, et aux affaires qu’ils ont montées eux-mêmes, et certaines conditions les y obligent. Mais ils sont bien conscients que si ce n’est pas eux qui prennent l’initiative, personne ne le fera à leur place. Les grands incidents climatiques, qui ont lieu là où les populations des forêts sont absentes, car déplacées par l’activité humaine, provoquent de graves problèmes climatiques tout au long de l’année, dans l’ensemble du pays. Il faut créer un processus de réflexion communautaire afin d’évaluer à quel point la communauté, et les autres membres de la société sont dépendants des ressources, et imaginer quel serait le panorama futur, si on ne s’efforce pas plus pour protéger et utiliser correctement les ressources. Le débat sur les bénéfices effectifs est très complexe.

 

Comment faire pour que ce bénéfice soit effectif?

Il y a des groupes qui veulent la carte d’autres qui n’en veulent pas. Ils veulent des politiques publiques, un accès au REDD, une assistance technique, ils veulent participer à un projet de développement intégré. On peut dire que la diversité est aussi vaste que l’Amazonie.

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